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29/06/2016

Europe Vs Europe

Lille, 28 juin 2016, les syndicalistes Belges de la CGSP défilent dans la rue contre la loi Travail avec leurs collègues français de l'Union Syndicale Solidaires (les SUD), la CGT et la CGT-FO. Étonnant ? Bah, non car les belges sont eux aussi confrontés à une réforme de leur Code du Travail, appelée Loi Peeters. Cette loi Peeters promeut notamment l'annualisation du temps de travail avec possibilité de travailler jusqu'à 45h par semaine en compensation de semaines "allégées", ainsi que d'autres dispositions cmparables à la loi El-Khomri.

En effet, les lois Peeters en Belgique ou El-Khomri en France sont issues de préconisations européennes issues des Grandes Orientations de Politique Économique, et du Programme National de Réformes qui s'inscrit dans le cadre de la stratégie "Europe 2020, pour une croissance économique intelligente, durable et inclusive". D'autres pays européens (Allemagne, Italie, Espagne, Grèce et Portugal) ont déjà réformé leur code du travail sous l'impulsion de Bruxelles.

Il est donc normal que les syndicalistes européens s'unissent pour contrer les effets néfastes de l'Europe des riches.

L'Europe que l'on veut ? L'Europe des Droits sociaux, pas celle des capitaux !

Capito ?!

 

27/06/2016

Politique Vs Polémique

Dans l'édition tourquennoise du journal Nord-Éclair du 27 juin, une journaliste rapportant les propos du maire au sujet de la gare de Tourcoing écrit qu'il "politise" le débat. Eh non, Madame, dans ce cas là, le maire de Tourcoing, Vice-Président à la Métropole Européenne de Lille, Vice-Président au Conseil Régional, Président de "Les Républicains" 59, ancien député, ancien porte parole de M. Sarkozy et ancien "dauphin" de M. Vanneste ne politise pas le débat, il polémique. C'est à dire qu'il se situe au niveau 0 de la politique.

Faire de la politique, c'est proposer des projets à ses concitoyenNEs, polémiquer (du grec polêmikôs, disposé à la guerre), c'est instaurer un débat belliqueux, agressif, et par expérience, stérile.

Voilà, en partie, à mon avis, une des raisons du désintérêt croissant des citoyenNEs avec ce qu'ilsELLES considèrent comme de la politique. LeA journaliste ne devrait pas entretenir la confusion.

La politique (du grec politikôs de polis la ville, la cité) est la science de l'organisation de la cité. Ainsi, faire de la politique revient à penser l'organisation du vivre-ensemble ou comment faire société. Il faut bien comprendre, notre planète étant finie (dans le sens de bornée, limitée), que nous sommes "obligéEs" de nous organiser pour vivre ensemble; il est donc nécessaire d'adopter certaines règles de vie commune du style "Ma liberté finit là où commence celle de mon voisin". La politique est le moyen de fixer ces règles. Mais voilà, dans une société, chaque individu peut avoir un avis différent, un projet différent. Il faut donc se mettre d'accord sur les modalités qui permettront à un avis ou un projet de prévaloir sur un autre. Dans une dictature, c'est l'avis du chef qui prévaut. Dans une démocratie (du grec démokratia de demos le peuple et kratôs le pouvoir), le débat citoyen permanent devrait en être la méthode; les différents avis ou projets sont départagés au moyen d'élections précédées d'une "campagne électorale" qui devrait être un large débat citoyen. Ces élections sont remportées par celle ou celui qui remporte soit la majorité, soit le plus grand nombre de suffrages.

La polémique s'installe là où il n'y a plus de débat. Elle ne propose pas de contre-projet. La polémique enclenche une guerre de "petites phrases" sur le plan de la calomnie ou de la diffamation et non sur celui des idées.

La polémique n'est pas seulement le degré "0" de la politique, c'est surtout le terreau du repli sur soi, de l'individualisme par rapport au collectif, de l'antiparlementarisme par rapport à la démocratie, de l'adhésion au populisme par rapport l'émancipation du peuple, de l'inféodation au pouvoir de l'argent par rapport à celui des idées.

Nord Éclair - Clic-Clac Gare.pdf

 

15/06/2016

Communiqué de Presse "ZAC Petit-Menin" - 14 juin 2016

Après que les pelleteuses et les gros engins de chantier soient entrés en action pour défigurer les derniers hectares de terres agricoles et zones humides du Versant Nord-est et avant l'arrivée des bétonneuses, on vit un petit moment moins bruyant où l'on peut entendre les cris d'orfraies des maires du secteur, à savoir Roncq, Neuville-en-Ferrain et Tourcoing.

L'opportunément nouveau militant LR, tout frais élu député, maire de Roncq et Vice-Président de la MEL s'étrangle aujourd'hui dans la presse régionale, feignant découvrir un projet totalement différent de ce qu'on lui aurait vendu.

L'omniprésent chef de file LR dans le nord, ex-porte-parole de N.Sarkozy, maire de Tourcoing, VicePrésident du Conseil Régional, Vice-Président de la MEL, fervent soutien du projet y compris lorsqu'il siégeait comme chef de l'opposition au Conseil Municipal de Tourcoing, vole au secours du précédent, bombant le torse, lui vivant, on ne lui fera pas avaler des couleuvres !

Et pourtant, tout ce qui se passe actuellement, le groupe local EELV Tourcoing & environs / Vallée de la Lys ainsi que les groupe des éluEs vertEs au Conseil municipal de Tourcoing lors du précédent mandat, l'avaient déjà dénoncé.

La constante opposition au projet des écologistes est motivée par le fait que ce projet Immochan de la Zone du Petit-Menin n'est que de la poudre aux yeux lancée par des investisseurs à des politiques qui croient à n'importe quelle promesse de créations d'emplois.

Les écologistes ont toujours répété que ce projet aboutirait dans le meilleur des cas à une délocalisation de Leroy-Merlin et Boulanger d'Auchan Roncq vers la Zone du Petit-Menin, de quelques cellules commerciales qui finiront de dévitaliser les commerces de centre-Ville à Tourcoing et attaqueront ceux des centres-villes de Roncq et Neuville-en-Ferrain.

Les écologistes ont toujours dénoncé un projet daté du Xxè siècle, qui rejoint la collection sans fin des projets inutiles car inadaptés à leur époque.

Aujourd'hui, les écologistes ne peuvent que déplorer les dégâts déjà occasionnés à l'environnement et appellent toutes celles et tous ceux que l'environnement intéresse à s'opposer à ce projet inutile, coûteux et destructeur, révélateur de politique à courte vue.

Ils demandent aussi aux maires outragés sus-cités de les rejoindre dans leur combat pour une autre économie que celle qui a pour unique but de faire de l’argent.

Ils leur demandent enfin de s'engager dans des politiques qui profitent aux gens, et pas à quelques élites.

Pour le Groupe,

Olivier Descamps